Berchtesgaden

Luis prit le Paris-Salzbourg de 15 h 24 à la gare de l'Est. Il y serait à 23 h 47. Le train lui semblait le moyen de transport le plus indiqué en pareille circonstance. Aucun bagage, pas de livre, juste son portable rouge au cas où. Il avait 8 h pour faire le vide en lui.

Le lendemain matin, après un rapide petit déjeuner à l'hôtel, il se dirigea vers le Salzbourg-Berchtesgaden de 8 h 42 et se retrouva une heure après au pied de la montagne du Kehlstein, sous un ciel uniformément bleu. Les touristes se dirigeaient vers des bus qui devaient les mener au même endroit que lui. Il suivit la foule et pensa qu'ils seraient encore plus nombreux dans deux jours. Encore une petite heure de route, et il se retrouva devant la construction. Alors que les touristes y pénétraient, Luis resta devant. Figé. Au bout de 5 minutes, il repartit et refit le trajet en sens inverse. Il serait à Paris ce soir.

Comme il arrivait chez lui, son portable bleu sonna.
- Luis à l'appareil.
- Shalom Luis, c'est Simon. J'appelle depuis hier. Tu n'oublies pas notre repas annuel du 30... J'étais inquiet. Tu étais en voyage d'affaires ?
- Shalom Simon. Comment pourrais-je oublier ? Non, j'ai fait un aller-retour en Allemagne.
- En Allemagne ?
- Oui, sur la tombe d'Hitler.
- Mais... Luis.... Il n'a pas de tombe.
- Je sais. J'ai décrété que ce serait le bunker de Berchtesgaden.
- Et...mais... pourquoi y es-tu allé ?
- Il y a un an, je t'ai promis d'aller cracher sur sa tombe. C'est fait, ami.

Comments

[Luis]

Cela m'a fait un bien fou, si vous saviez !

Et en ce 30 avril, jour "anniversaire" de la mort d'Hitler, Simon et moi sommes en train de prendre notre biture annuelle.... hic !

A votre santé à tous !

[lidia]

Comment dire... J'adore ce genre de crachat.
Ah ces tombes...

[Bernardo]

Je serai avec vous par la pensée.

[Ivan]

Je te serre, ami.
Embrasse Simon pour moi.