Blanche, ô ma blanche...

Luis ne se sentait pas à sa place dans ce jet privé en route pour la Provence. Il avait pour mission d'ouvrir les yeux et les oreilles en restant à une distance raisonnable, mais pas trop loin non plus, du G.P. en tournée de commémorations. Le G.P. (Grand Patron, que Luis surnommait GePeto parce qu'il avait tendance à prendre les autres pour des marionnettes) avait ses gardes du corps (que Luis appelait par devers lui les tontons macoutes) et suffisamment de proches pour lui tenir compagnie. Il n'appréciait pas ce nouveau G.P. mais... le travail c'est le travail !

En tournant légèrement la tête, il aperçut son profil entre deux sièges de l'autre côté de la rangée. GePeto était penché en avant, un index sur une narine et le nez touchant presque la tablette, en train de.... L'épaule de son voisin (un intime comme on dit) s'interposa soudain entre eux, et Luis se détourna et regarda au travers son hublot. Le ciel était d'un bleu intense, seule une fine ligne blanche le traversait de part en part.

Luis s'absorba dans la contemplation de l'azur et parvint à s'abstraire de son entourage. Il savait ce que faisait GePeto.

"Blanche, ô ma blanche...."

Comments

[Luis]

Saravati, revenez quand vous voulez, vous trouverez peut-être une réponse à votre question.

[Luis]

Lidia, Geppetto a dû créer Pinocchio à son image, je pense.
Il y a du soleil chez moi, il est pour vous.

[Saravati]

A chacun ses démons, qu'ils soient blancs ou noirs...
Etes-vous agent secret ?
Il y a de l'ambiance ici en tout cas !

[lidia]

La neige au printemps...
on m'a toujours dit que c'était Pinocchio qui avait un long nez, pas Gepetto.
Allez comprendre...

[Bernardo]

Wouah ! tu fais un peu fort, là, mon ami.